Patrimoine - Histoire du village
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Agriculture

Le vignoble

Le paysage de Saint-Montan est largement dominé par la vigne.
Il n’en a pas toujours été ainsi.
Avant 1900, la culture de la vigne correspondait souvent à une production d’auto-consommation, comme d’ailleurs l’essentiel des productions agricoles. En témoignent les cuves bâties de moins de 10 000 litres que l’on retrouve dans les caves de certaines propriétés. Les exploitations de la région étaient de taille modeste, fonctionnaient plus ou moins en autarcie et les productions étaient assez variées.

Au 19ème siècle par exemple, l’élevage de ver à soie était courant, pour preuve les cheminées que l’on retrouve encore dans les 4 angles de certaines pièces de fermes.

Avant 1956, on voyait encore des coteaux entiers d’oliviers et les vergers représentaient une part non négligeable des ressources.

Et les troupeaux présents sur la commune se comptent aujourd’hui sur les doigts d’une seule main. Les photos du siècle dernier (voir page Histoire) montrent l’absence de végétation sur les bords des chemins et les arbres maigres sur les flancs pierreux révèlent que l’élevage de chèvres et de brebis était plus conséquent. La rationalisation de l’agriculture et la légitime amélioration des conditions de travail ont peu à peu conduit les exploitants à privilégier la culture de la vigne.

Les viticulteurs de Saint-Montan se sont regroupés en coopérative pour optimiser leurs coûts de production et améliorer la qualité de la production. Depuis 1999, le label AOC Côtes du Vivarais couronne les efforts des vignerons de la cave de Saint-Montan pour se doter de grands vins. Assemblages de Syrah et Grenache pour les rouges, de Grenache, Syrah et Cinsaut pour les rosés et Grenache Blanc, Marsanne et Clairette pour les Côtes du Vivarais blancs ; retrouvez les productions de la cave des vignerons sur le site des Vins d’Ardèche.

Quelques uns ont préféré continuer à réaliser eux même le travail de vinification pour pouvoir expérimenter des productions parfois moins commerciales mais plus originales.

Monsieur Terrasse, qui est l’un de ces indépendants, a conservé le pèse-vin de son grand-père qui était vigneron à Saint-Just dans les années 20.

Utilisé pour connaître le degré d’alcool du vin, cet appareil fonctionne en deux étapes. On procède d’abord à un étalonnage en versant de l’eau chauffée jusqu’à ébullition.

Lorsque le thermomètre se stabilise, on met la réglette graduée en place pour indiquer la position 0 ; cela s’appelle faire le point d’eau. Ensuite, on remplace l’eau par le vin jusqu’au niveau indiqué, on re-chauffe puis on mesure.

Saint-Montan compte une pépinière dans le quartier des tuilières pour le greffage de la vigne. Son exploitant, monsieur Lemoine, explique les origines du greffage de la vigne :

Entre 1860 et 1914, le Phylloxera détruit le vignoble français. Cet insecte provient d’Amérique. Il fait périr les ceps de vigne en piquant les racines. Les variétés de vigne américaines résistent à l’insecte en cicatrisant les plaies.

Pour reconstituer le vignoble, deux techniques s’imposent alors :
- La production de plants de vigne hybrides qui ne donneront jamais que des vins médiocres.
- Et le greffage qui permet de conserver les qualités des cépages français (le greffage est connu des Romains mais reste réservé aux arbres fruitiers).

La technique consiste à prélever un oeil (bourgeon, greffon) du cépage que l’on veut multiplier et de l’insérer sur une branche de la plante (porte greffe) qui porte les racines. Pour la vigne, il y a deux manières de greffer : - Le greffage sur place : le porte greffe est déjà planté et l’assemblage se fait dans le champ. - Le greffage sur table : pendant le repos végétatif (février-mars), les sarments sont débités en tronçons (boutures et greffons) et assemblés sur table à l’aide d’un greffoir ou d’une machine. Les boutures greffées sont ensuite mises au chaud à 28°C pendant environ 15 jours dans une atmosphère humide (stratification) afin de développer un tissu de soudure au niveau de la coupe de greffe. Les boutures greffées soudées sont plantées en pépinière fin avril-début mai et les plans racinés sont récoltés en novembre-décembre après la chute des feuilles.

Les jeunes agriculteurs

Le Conseil Municipal verse aux jeunes agriculteurs une prime d’installation de 2 000 euros et ils sont exonérés du foncier non bâti.

La lavande

La lavande est très présente à Saint-Montan. De la mi-juillet à la mi-août, les remorques transportant les brins coupés vers la distillerie de Gras embaument sur leur passage les rues principales du village.